L’histoire de la distillation au Québec
1769
La première distillerie canadienne à produire du rhum à base de mélasse importée est construite à Québec, la St. Roc Distillery.
Fin du 18e siècle
Sous l’impulsion anglaise, les alcools de grains sont favorisés. Le whisky québécois voit le jour. Plusieurs distilleries fabriquent elles-mêmes leur malt, élément de base du whisky, et d’autres récupèrent des bières invendues pour les distiller.
1830
La consommation d’alcools forts est populaire et le clergé crée un mouvement de tempérance pour contrer l’ivrognerie. Durant les années qui suivent, des partisans du mouvement pour la tempérance réclament la prohibition de l’alcool.
1840
On compte plus de 200 distilleries au Canada, considéré comme un producteur de spiritueux remarquable et de grande qualité.
Fin du 19e siècle
Le marché des spiritueux au Québec se sature au profit de la bière (mieux vue par les campagnes de tempérance) et la taxe est augmentée sur le whisky et eaux-de-vie locales. Cela entraînera la fermeture de nombreuses distilleries, petites et grandes.
Entre 1900 et 1920
Les provinces du Canada votent des lois pour décréter la prohibition. Au Québec, on considère cette interdiction trop radicale et on prône la modération plutôt que l’interdiction. La prohibition au Québec ne dure donc que quelques semaines.
1921
Au Québec, la Loi sur les boissons alcooliques est adoptée afin d’encadrer la production d’alcools. C’est cette loi qui engendre la création de la Commission des liqueurs, ancêtre de la SAQ. Elle détient alors le monopole de l’importation, du transport et de la vente dans la province. Malgré plusieurs modifications, c’est essentiellement cette loi qui prévaut encore à ce jour au Québec.
1999
Michel Jodoin démarre la première microdistillerie au Canada à Rougemont.
2010 à 2014
Trois autres pionniers microdistillateurs s’ajoutent à l’industrie. Il s’agit du Domaine Pinnacle, Les Subversifs et les Vergers Lafrance.
2014
Les microdistilleries passionnées et persévérantes du Québec s’unissent en créant une association qui a la mission d’encourager le développement de cette industrie québécoise grandissante.
2017
La dégustation et la vente sur les lieux de fabrication est maintenant autorisée pour l’ensemble des microdistilleries.
2020
Le nombre de microdistilleries est en pleine croissance. Dans un esprit collaboratif, elles contribuent à leur économie locale et font rayonner le Québec à l’international grâce à des spiritueux distinctifs.